Mélanie Ruelle, lauréate du prix Claudine Hermann 2024
Pour sa thèse intitulée « Time-domain braiding of anyons in quantum Hall conductors » et effectuée au laboratoire de Physique de l’École Normale Supérieure d’Ulm sous la direction de Gwendal Fève.
Dans sa thèse, Mélanie Ruelle a étudié les anyons, quasiparticules ayant des statistiques fractionnaires, entre les bosons et les fermions, qui apparaissent dans des systèmes bidimensionnels. Ces quasiparticules ont été découvertes il y a peine 5 ans. Ces excitations des phases topologiques possèdent une mémoire des échanges via une opération, dite de tressage, conduisant à un changement de phase.
Mélanie Ruelle a exploré ce phénomène dans des expériences d’interférométrie à deux particules très originales, en courant continu et alternatif, en mesurant leur phase de tressage. Elle a confirmé la robustesse de l’opération de tressage et a démontré qu’un collisionneur d’anyons peut distinguer différents types d’anyons. Enfin, elle réalise une expérience résolue en temps révélant pour la première fois l’effet direct du tressage sur la dynamique du transfert tunnel des anyons.
Le travail expérimental est indiscutablement de très haut niveau, couplé à une approche théorique non triviale et nouvelle. Pour ce travail de thèse exceptionnel, Mélanie Ruelle est lauréate du prix Claudine Hermann 2024.
En savoir plus :
https://www.sfphysique.fr/melanie-ruelle-et-pambiang-abel-dainone-laureats-du-prix-claudine-hermann-2024-prix-de-these-en-matiere-condensee/
Auteur correspondant : Mélanie Ruelle
Contact communication : L’équipe de communication









