Nager en ondulant le corps et la nageoire caudale est une stratégie de locomotion très répandue chez les poissons, et la cinématique correspondante est souvent décrite par la fréquence et l’amplitude caractéristiques des battements de queue. Dans certains cas, les poissons nagent de manière intermittente, auquel cas une fréquence unique ne suffit pas à décrire cette cinématique. L’efficacité énergétique de la nage a été invoquée dans la littérature pour expliquer les régimes de nage de « burst-and-coast » , mais les données expérimentales bien contrôlées sont rares.

Grâce à l’étude de la nage intermittente chez Hemigrammus bleheri ainsi qu’à un modèle numérique basé sur ces observations, une équipe de chercheurs de l’ESPCI, du LPENS et de JAMSTEC a montré que :

(1) Ces poissons adaptent leur vitesse de nage en augmentant la proportion de temps nagé dans un cycle de période indépendante de la vitesse imposée.
(2) La cinématique observée correspond à celle qui minimise la dépense énergétique sur la gamme de vitesse étudiée.

Echelles de temps de la nage intermittente chez Hemigrammus bleheri.

 

 

En savoir plus :
Burst-and-coast swimmers optimize gait by adapting unique intrinsic cycle, Nature Communications Biology (2021). https://doi.org/10.1038/s42003-020-01521-z

Informations complémentaires :
Laboratoire de Physique de L’Ecole normale supérieure (LPENS, ENS Paris/CNRS/Sorbonne Université/Université de Paris)


Auteur correspondant : Frédéric Lechenault
Contact communication : L’équipe de communication